le père était peintre et le fils cinéaste
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Leréalisateur de 86 ans se met en scène dans sa maison du Sud de la France. Y défilent les femmes de sa vie. Le film était présenté hors
3 Les Gentileschi. La transmission de l’art se fait de père en fils mais également de père en fille. C’est le cas d’Orazio (1563-1639) et Artemisia Gentileschi (1593-1652). Orazio Gentileschi est un disciple direct du Caravage.Dans son atelier, il transmet à sa fille cet héritage caravagesque, et notamment la technique du clair-obscur que l’artiste emploie pour donner un
Jean Renoir, deuxième fils du grand peintre Pierre-Auguste Renoir, fut l'un des cinéastes les plus influents du XXe siècle et même, selon Orson Welles, le plus grand de tous les réalisateurs. Cette situation exceptionnelle est le point de départ de Renoir père et fils / Peinture et cinéma. La présente exposition, la première consacrée par un musée à la relation
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nonton true to love sub indo bioskopkeren. C'est un cabaret qui a laissé son nom dans l'histoire politique et artistique mais sans le tableau de Manet, ce nom aurait sans doute moins d'éclat! Tout commence au XVIIIème siècle quand la frontière de Paris s'arrête à ce qui sera plus tard la place de Clichy. Le village de Clichy la Garenne a sur son territoire plusieurs hameaux dont celui des Batignolles où une ferme accueille les parisiens pour leur servir le petit vin guinguet. Les affaires étant rentables, la ferme se transforme en cabaret, vraisemblablement vers 1765, "Au père Lathuille". La construction de la barrière des Fermiers Généraux est une aubaine pour le cabaret où viennent de plus en plus nombreux les parisiens qui apprécient de payer moins cher le vin et les alcools qui n'ont pas eu à passer la barrière de l'octroi. La barrière de Clichy bureau de l'octroi, pavillon de Ledoux Le cabaret entre dans l'histoire le 30 mars 1814. Le tableau d'Horace Vernet rappelle ce jour héroïque. On y voit le maréchal Moncey dirigeant la défense de Paris et donnant des ordres à un colonel. On remarque le pavillon de l'octroi de Ledoux sur la gauche et au fond le cabaret du père lathuille. g> Le peintre rend hommage au cabaretier qui ouvre les portes de son établissement aux gardes nationaux, leur sert à boire et à manger sans lésiner. On lui prête la phrase historique adressée aux combattants qui allaient affronter l'armée russe "Mangez, buvez, mes enfants! Il ne faut rien laisser à l'ennemi!" La résistance menée par Moncey fut assez héroïque pour tenir jusqu'à l'armistice. Des boulets russes détruisirent une partie du cabaret, l'un d'eux se ficha dans le comptoir. On l'y laissa et il put être caressé comme une relique par les clients jusqu'en 1860! Le cabaret se trouvait au n°7 actuel de l'avenue de Clichy qui s'appelait alors grande rue des Batignolles. Aujourd'hui à son emplacement s'élève un cinéma militant qui promeut les oeuvres de création, c'est le Cinéma des Cinéastes, apprécié des cinéphiles, La paix revenue, le cabaret accueille une clientèle plus large et son restaurant est apprécié pour ses plats originaux comme "la sole Moncey" ou "le poulet Lathuille" aux fonds d'artichaut. Jouxtant l'établissement, au n°9 de l'avenue actuelle, Aubry, gendre du père Lathuille ouvre en 1830 un café au décor luxueux. La grande salle est décorée de peintures et, comble de luxe, éclairée au gaz. On peut jouer au billard dans une deuxième salle ou profiter du soleil dans un jardin à l'arrière. Une porte de communication permet de passer du cabaret du père Lathuille au café Aubry. Ce café deviendra célèbre quand Guerbois le rachètera. Beaucoup d'artistes fauchés habitent le quartier où les loyers sont moins élevés que dans la Nouvelle Athènes voisine. Les peintres, s'approvisionnent en matériel chez Hennequin, ami de Manet, dont la boutique est au 11 rue Grande des Batignolles. De la boutique au café Guerbois, il n'y a qu'un pas. Entre 1866 et 1875, le café est un lieu de rencontres et de réunions. On y voit Monet, Cézanne, Degas, Renoir, Pissaro, Sisley, Manet! Le café figurera dans le roman de Zola "l'Oeuvre" sous le nom de café Baudequin contraction de Baudelaire qui fréquenta le café Guerbois et Hennequin le marchand de peintures Manet peint son fameux tableau en 1880. Zola le décrit ainsi "Il y a au salon de cette année une scène de plein air, Chez le père Lathuille, deux figures à une table de cabaret, d'une gaieté et d'une délicatesse de tons charmantes ... " Manet représente Louis, le fils du patron attablé à côté d'Ellen Andrée, actrice de renom qui joue notamment dans les pièces de Courteline et qui sert de modèle à de nombreux peintres comme Renoir ou Degas. Manet l'a déjà représentée dans un tableau peint en 1875 la Prune. Manet. La prune. Ellen André Manet habitué du cabaret choisit encore pour modèle la fille du père Lathuille, Marguerite Gauthier-Latuille, pour son tableau, "La jeune-fille en blanc".g> Il peint une nouvelle fois Louis, le fils du père Lathuille, déjà représenté avec Ellen Andrée, dans un autre tableau... Le restaurant du père Lathuille cesse d'être à la mode dans les dernières années du XIXème siècle et Louis Gauthier-Lathuille qui a succédé à son père ne parvient pas à lui redonner le lustre d'antan. Il est vrai que la plupart des grands peintres qui fréquentaient l'établissement sont morts! avenue de Clichy à gauche le Kursaal Le cabaret ferme ses portes en 1906. Il est remplacé entre 1907 et 1927 par un Music-Hall, le Kursaal où se produisent, entre autres, Maurice Chevalier, Fréhel, Lucienne Boyer ou Berthe Silva... Tampon de l'Eden. Le music-hall périclite comme la plupart des établissements montmartrois quand la vogue du 7ème art se répand. Il est transformé en cinéma-music-hall, l'Eden, avant de n'être plus qu'un cinéma le Mirage puis le Pathé Clichy 1943.strong> En 1987 Claude Berri en prend la direction avec la Société des Auteurs réalisateurs et producteurs l'ARP Dernière métamorphose en 1996 quand le cinéma est baptisé par sa marraine Fanny Ardant Le Cinéma des Cinéastes! On y trouve au 1er étage "le bistrot des cinéastes" sympathique mais un peu terne, sans un père Lathuille pour lui donner du panache! Y aura t-il des cinéastes pour utiliser son décor et lui assurer comme l'ont fait les Impressionnistes pour le cabaret du père Lathuille une renommée internationale?!!! Fresque dans le Cinéma des Cinéastes. En complément les panneaux historiques pelles Starck devant le 7 et le 9 de l'avenue de Clichy.... 7 avenue de Clichy. Le Père Lathuille. 9 avenue de Clichy. Guerbois.
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L E F R A N C E Fiche technique France, Allemagne, Italie, Russie. - 2003 - 1h24 Réalisateur Alexandre Sokurov Scénario Sergey Potepalov Image Aleksandr Burov Montage Sergey Ivanov Musique Andrey Sigle Costume Bernadette Corstens Interprètes Andrey Shchetinin le père Aleksey Neymyshev le fils Alexander Rasbash Sacha Fedor Lavrovasukhina Fedor F FICHE FILM Résumé Le père et le fils partagent un appartement sous les toits. Depuis des années, ils vivent seuls, dans un monde à part, rempli de souve- nirs et de rituels quotidiens. Parfois, on dirait des frères. Parfois même des amants. Suivant l’exemple de son père, Alexei est inscrit à l’Ecole Militaire. Il aime le sport, n’en fait qu’à sa tête. Son amie lui pose pro- blème. Elle est jalouse de la rela- tion trop intime avec son père. Et sachant que tôt ou tard, tout fils doit abandonner le foyer familial, Alexei est troublé. Son père sait qu’il devrait accepter un meilleur poste dans une autre ville, peut-être même envisager de se remarier. Mais qui alors consolera Alexei de ses cauchemars ? Jamais un amour entre père et fils n’aura été aussi fort. Critique … Père, Fils , après Mère et Fils , est le deuxième volet d’une trilo- gie consacrée à l’étude des rela- tions humaines au sein de la sphère familiale. Disons-le tout de suite, l’accès à cette troublante parabole ne va pas de soi, tant le réalisa- teur semble gommer dès le début toute forme de repères temporels, topographiques le spectateur a la liberté de se perdre en abandonnant son regard sur les corps magnifiés par une lumière sépia et la beauté des paysages, qui deviennent à eux seuls des objets sensuels. Ainsi, voici un père et son fils cloî- trés dans un appartement qui donne sur la mer. D’eux, on ne sait rien ou presque le père a arrêté de tra- vailler après avoir quitté son régi- ment ; son fils, adolescent en passe de devenir adulte, a pris le relais et est entré à l’Ecole Militaire. … Le 1 Père, fils Otets i syn de Alexandre Sokurov D O C U M E N T S L E F R A N C E 2 plus troublant est la manière dont l’auteur capte ces contacts aussi charnels qu’équivoques, sans jamais les apparenter à de l’ho- mosexualité. Si Sokourov filme avec une telle pudeur, une telle attention aux frémissements qui parcourent la chair, c’est peut-être pour mieux restituer une forme de douceur qui manque au monde c’est en tous cas le monde du père et de son fils qui est canali- sé dans ce rapport fusionnel. Tels une muraille protectrice, leurs enlacements formulent un hypo- thétique retour à une origine où le père enfanterait sans la mère la vie comme un retour définitif à un masculin, telle serait pour Sokourov la façon d’envisager la paternité... De cet état retrouvé, on ne perçoit pas bien quel est le vrai rapport au réel. Si bien qu’il ne reste plus que des impres- sions lumineuses, proustiennes, fantasmatiques. Les lieux sont rendus le plus abstrait possible sommes-nous bien en Russie ou dans une quelconque région éthérée du Portugal ?, tels des tableaux à l’atmosphère laiteuse et aérienne. Simon Legré Tout commence par un corps à corps fiévreux, des muscles et des bras se tendent, se serrent dans des gros plans qui gardent le mystère sur ces deux êtres, homme ou femme et sur le sens de leur lutte ou de leur amour. Puis la caméra s’écarte douce- ment et laisse deviner qu’il s’agit de deux hommes, un très jeune et l’autre plus âgé qui lui donne des conseils sur le monde qui les entoure. Sont-ils amants, sont-ils frères ? Sur les liens entre ce père et ce fils, Sokourov laisse flotter le doute et l’ambiguïté quelques minutes de plus le long de ces plans anamorphosés qui sont sa marque de cinéaste. Chaque ins- tant de Père et fils s’apparente à un songe éveillé ou à un cauche- mar cotonneux et en maintient la mécanique, cette surprise cons- tante, cette attention puissante à des détails en apparence insigni- fiants. … Plus tard, la jeune fille que [le fils] aime lui lance son collier de verre par la fenêtre, il le serre dans sa paume et répond c’est chaud, c’est tout ce qu’il me reste». Car Sokourov pour- suit sa quête singulière celle des cinq sens à travers les images cinématographiques par instants sentir le toucher, le parfum et le goût d’une peau aimée, les sons exacerbés dans une maison fami- lière. Comme d’autres oeuvres de ce cinéaste sorcier, Père et fils par sa beauté profonde et son mystère enivrant reste une des plus belles expériences à vivre dans une salle obscure et une des plus inoubliables. Delphine Valloire … Après Mère et fils 1996, Alexander Sokurov a choisi à nouveau la parabole pour cette deuxième partie de sa trilogie sur le drame des relations humai- nes. Le réalisateur qui vit à St Petersbourg, nous conte l’histoire d’un amour profond et dévoué entre un père et son fils qui contient davantage d’éléments mythologiques qu’il ne puise dans la vie réelle. Ce conte n’a pas ni début ni fin, ni aucun point d’an- crage temporel ou géographique. Nous sommes dans un rêve, où les toits et les rues étroites d’une ville du nord sont baignés du soleil du sud, où les costumes des personnages ne nous rappellent ni le présent ni le passé, un rêve qui se joue dans un appartement presque surréel, exception faite de quelques insignes reconnais- sables. Dans ce décor mystique et collectif, ce film nous entraîne dans les méandres et les rituels d’adieu d’un couple d’hommes atypique. Couper le cordon ombi- lical est aussi douloureux pour Alexej, le fils, qui a des problè- mes avec sa copine et souhaite, comme son père, faire une carriè- re militaire, que le père, à qui ce fils rappelle sa défunte femme, le grand amour de sa vie. Pour incarner ces deux rôles, Sokurov a choisi deux comédiens amateurs trop proches en âge pour que l’on ne remette pas en question leur lien filial. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’une relation amou- reuse homosexuelle maquillée ainsi à cause de leurs liens avec l’armée et dont les contraintes extérieures viendront à bout. Avec sa façon bien à lui de faire par- ler les images et d’assembler la bande sonore, le réalisateur russe nous emmène à nouveau dans un monde hermétique, sans repères temporels ou spatiaux. … Martin Rosefeldt D O C U M E N T S L E F R A N C E 3 Entretien avec le réalisa- teur Père, fils, le nouveau film d’Alexandre Sokourov, sort aujourd’hui sur nos écrans. Rencontre avec le célèbre Russe à Saint-Pétersbourg. C’est au coeur des studios Lenfilm, dans un Saint-Pétersbourg enneigé, que nous avons rencontré Alexandre Sokourov. Alors qu’il prépare "son" Hirohito . La traduction du titre russe est "Père et fils". Le film sort en France sous le titre Père, fils . Qu’en pensez-vous ? Alexandre Sokourov. Cette ver- sion française me plaît. Avec "et", le père et le fils sont ensemble alors qu’avec une virgule, ils sont séparés. "Père et fils" induit un contexte religieux, biblique, "Père, fils" prend un sens nouveau mais il s’agit toujours d’une forme additionnelle. Dans le premier cas, ils sont réconciliés. Dans le second, l’un devient l’autre, se mêlant de manière fusionnelle comme des ruisseaux. Cette rela- tion est douce comme une cares- se. Les caresses du père et de la mère restent dans la mémoire des enfants lorsque leurs parents meurent. Cette mémoire des sens est aussi dans l’image de la Vierge qui tient le Christ dans ses bras. C’est la chaleur et la tradition du geste qui créent une confiance sans limite. Cette relation charnelle est cul- turelle. Alexandre Sokourov. Le père et le fils sont des modèles de vie comme deux miroirs face à face. Cette relation devrait être cultu- rellement d’importance mais ne l’est pas. Elle n’est pas étudiée de manière approfondie dans la littérature. Pas plus que la rela- tion mère-fille... Bergman l’a montré maintes fois de manière douloureuse, voire terrifiante. Les guerres entre les membres d’une famille ne m’intéressent pas. Ce n’est pas ma culture. Si des êtres se déchirent, ce ne peut-être que par amour mais le conflit n’expli- que rien, n’éclaire rien. Le père a été militaire et le fils est dans une école militaire... Votre père était militaire. Ce choix vous est-il passé par la tête ? Alexandre Sokourov. Le père donne l’exemple, le fils suit son chemin. Sans réfléchir. C’est comme les insectes qui muent. C’est épidermique. Je regarde mon héros très attentivement pendant une période très courte de sa vie. Il n’est pas exclu que par la suite, il considère son choix avec une certaine ironie et même se demande comment cette idée saugrenue lui est venue à l’esprit. J’ai eu moi-même cette envie mais pas très longtemps parce que mon père était très dur. Il m’a justement manqué ce que j’ai inventé dans mon film qui est un conte fait pour que les pères et les fils se regardent et échan- gent des sentiments parmi les plus chauds, les plus doux et les plus tendres qui soient. Ces senti- ments sont trop souvent refoulés, ce qui entraîne le conflit familial. C’est difficile d’exprimer intel- lectuellement un lien charnel. Alexandre Sokourov. Le sens pro- fond de cette relation vient du fait que c’est le père qui a "fait" le fils. C’est pourquoi on doit aimer son père et le respecter. C’est un devoir naturel. Sans être toujours d’accord avec son père, on ne peut pas transgresser des liens qui sont sacrés. L’homme n’est pas aussi libre qu’il le croit. Aimer est un travail qui consis- te à savoir prendre ses distan- ces. Lorsqu’un enfant naît, il est physiologiquement issu de ses parents mais il peut être l’enfant de ses arrière-arrière-grands- parents. C’est naturel. Lorsqu’il naît, l’enfant n’a pas d’âme. C’est le travail de ses parents de lui en donner une. Pour qu’il devienne un être humain. Mais quand un père dit "Tu es mon fils, pour- quoi te comportes-tu ainsi ?", le fils ne peut pas comprendre que cet "étranger" se permette de lui demander d’être différent de ce qu’il est. Que signifie être le fils de quelqu’un ? Ce n’est pas de l’ordre d’une relation sociale mais d’un sentiment intérieur, détaché de toute contingence. Comme dans Mère et fils, ce sentiment s’exprime à travers la peinture, la lumière intérieure. Le cinéma est fait d’autres arts, c’est ce que j’appelle le symphonisme. Le sens symphoniste du cinéma est sa tonalité. Comme dans une sym- phonie musicale, l’"intonation" peut être agréable comme désa- gréable mais l’ensemble reste merveilleux et complexe. Si la musique domine aussi, c’est parce qu’elle vient des profon- deurs. C’est un art sans fioritu- res, essentiel dans Père, fils où l’éthique demande harmonie et beauté. Dans Père, fils , la mère est morte et le fils n’assume pas sa relation avec une jeune fille. Cela vient-il d’un historique des événe- ments familiaux ? Alexandre Sokourov. La présen- L E F R A N C E D O C U M E N T S 4 ce d’une mère et d’un père n’est pas formelle. La mère vivante, même éloignée, donne une assu- rance à la vie de son enfant. Dans Moloch et Taurus , les "héros" sont malheureux dès l’enfance car il n’y a pas de bonheur sans la mère. Dans Père, fils , la mère est partie trop vite. Le vide aurait été tout aussi profond si c’était le père qui était disparu. La per- sonne qui part avant l’heure est une âme qui n’a pu effectuer son devoir. La première rencontre entre le fils et la jeune fille se fait alors qu’elle le regarde du haut d’un balcon c’est le "regard" d’une mère sur un fils désarmé. Il comprend alors que sa vie ne peut être aboutie sans la présence de la mère, qu’il lui faudra effectuer un immense travail intérieur pour surmonter cet obstacle. Car le père et le fils s’aiment mais sans percevoir pourquoi l’amour et la tendresse qui existent entre eux ne permettent pas la compréhen- sion. … Entretien réalisé par Michèle Levieux traduit du russe par Elena Karpel Le réalisateur Né en 1951 en Sibérie, Alexandre Sokourov a grandi en Pologne et au Turkménistan, suivant son père officier de carrière. De 1969 à 1974, il réside à Gorki où il est étudiant à la faculté d’histoire et assistant réalisateur pour la télévision. Jusqu’en 1979, il suit les cours de l’école de cinéma de Moscou, dans le département des Sciences populaires, dirigé par Alexandre Zgouridi. En guise de film de fin d’étude de vingt minu- tes, il termine en 1978 son pre- mier long métrage La voix soli- taire de l’homme . Le film est refusé par l’école et n’obtient pas l’autorisation d’être projeté. Les films qu’il tourne à partir de 1980 au Studio de films documentai- res de Leningrad connaissent les mêmes difficultés de diffusion. Malgré le soutien de Tarkovski, il faut attendre 1986 pour que les films de Sokourov puissent être projetés. Alexandre Sokourov a réalisé environ trente films documen- taires ou de fiction. Il est désor- mais reconnu comme un des plus importants réalisateurs russes contemporains. Fiche distributeur Filmographie La voix solitaire de l’homme 1978 Sonate pour Hitler 1979 Le dégradé 1980 Sonate pour Alto Dim itri Chostakovitch 1982 Et rien de plus 1982 La mémoire des coeurs brûlés 1983 L’offrande du soir 1984 Patience labeur 1985 Élégie L’indifférence chagrine 1987 Élégie moscovite Le jour de l’éclipse 1988 Sauve et protège 1989 Élégie soviétique Élégie pétersbourgeoise C in é -J o u rn a l C h ro n iq u e léningradienne n°5» 1990 Le deuxième cercle A propos des événements de Transcaucasie Un exemple d’intonation Élégie simple La pierre 1992 Élégie de Russie 1993 Pages cachées Les voix de l’âme 1995 Élégie Orientale 1996 Mère et fils 1997 Otets i syn 2003 Père, fils Documents disponibles au France Revue de presse Pour plus de renseignements tél 04 77 32 61 26 SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S É E R E C H E R C H E 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR Fax
Depuis le 20 février et jusqu’au 4 mars la Cinémathèque française montre tous les films de Maurice Pialat. Cette rétrospective est accompagnée d’une exposition qui permet de découvrir les toiles et dessins de Pialat, qui fut peintre avant d’être cinéaste durant la première période artistique de sa vie de 1942 à 1946. Un beau livre, Maurice Pialat peintre et cinéaste éditions Somogy / Cinémathèque française, écrit par Serge Toubiana, porte un regard juste et éclairant sur l’œuvre et la carrière de l’un des plus importants cinéastes français. Tout Pialat c’est immense et pas assez en même temps. On le sait Pialat a signé son premier long métrage tard, à plus de quarante ans, après avoir voulu être peintre et signé des courts métrages pour le cinéma et la télévision. L’Enfance nue 1968 est un film magnifique, l’un des plus justes et le plus déchirant consacré à l’enfance, cet âge où naît l’appréhension au monde et le rapport aux autres, rapport qui sera toujours aussi douloureux et intense dans la vie et l’œuvre de Pialat. L’Enfance nue n’est pas à proprement parler un film autobiographique, mais c’est un incipit qui éclaire tout le travail de Pialat, jusqu’à trouver sa conclusion logique avec son ultime long métrage Le Garçu. Ainsi la vie du cinéaste nourrira sa filmographie d’une manière douloureuse et presque masochiste description d’une relation et d’une rupture Nous ne vieillirons pas ensemble, 1972, mort de la mère La Gueule ouverte, 1974, histoire de désir et d’adultère Loulou, 1980, souvenirs d’adolescence d’Arlette Langmann, scénariste et ancienne compagne de Pialat A nos amours, 1983. Passe ton bac d’abord 1978 chronique désenchantée de la vie de jeunes des milieux populaires dans le Nord de la France, peut paraître moins personnel, moins nécessaire malgré sa réussite. Il est en général moins commenté et cité que les autres films du cinéaste. L’approche sans concessions du cinéma n’a pas empêché Pialat de côtoyer le star system français dès son deuxième film, Nous ne vieillirons pas ensemble. Jean Yanne choisi pour sa ressemblance physique avec le cinéaste et Marlène Jobert acceptent tant bien que mal de travailler dans des conditions beaucoup moins confortables que les productions commerciales dans lesquelles ils ont l’habitude d’apparaître. Huit ans plus tard, Pialat réunit deux jeunes vedettes qui sont aussi et sans conteste les acteurs les plus talentueux de leur génération Isabelle Huppert et Gérard Depardieu. Depardieu et Pialat travaillent pour la première fois ensemble en 1980 avec Loulou, récit autobiographique dans lequel le cinéaste met en scène un épisode douloureux de sa vie. Un homme, André, est trompé par sa compagne, Nelly, qui part vivre avec un petit voyou sympathique, Loulou. Nelly tombera enceinte, se fera avorter et finira par quitter Loulou pour retrouver André. Une histoire simple, dans la lignée de Nous ne vieillirons pas ensemble, qui place une fois de plus la lutte des classes sur le terrain amoureux. André et Nelly appartiennent à un milieu aisé et intellectuel, tandis que Loulou est un chômeur vivant de larcins, un loubard des faubourgs. L’attirance entre Nelly et Loulou est purement sexuelle, elle ne mènera nulle part et se conclura par un échec. Pialat choisit Guy Marchand pour jouer André transposition du cinéaste à l’écran, Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, stars montantes du cinéma français, seront Nelly et Loulou. Sur le tournage, ce ne sera pas l’entente cordiale entre Pialat et Depardieu. Le cinéaste malmène l’acteur, lui reproche d’être paresseux, pas assez professionnel. Depardieu donne l’impression de ne pas jouer, d’être vraiment Loulou, avec un naturel qui l’on retrouve chez les comédiens amateurs que Pialat aime fréquemment employer. Heureusement, Depardieu saura pardonner l’agressivité de Pialat qui ne s’épargne rien en consacrant un film à l’amant de la femme qu’il a aimé. Ils se retrouveront pour Police, cinq ans plus tard, et l’admiration entre les deux hommes est désormais totale. Après le couple, la famille. Une fille et son père, une actrice débutante et son réalisateur, également acteur. Sandrine Bonnaire et Maurice Pialat dans A nos amours. Porté par une distribution de vedettes qui sont aussi des champions du box office français Depardieu, Sophie Marceau, Richard Anconina, Police est un film qui désire élargir le public de Maurice Pialat, et qui y parviendra. Ce sera le plus grand succès commercial du cinéaste. Le genre policier est en effet une valeur sûre, régulièrement fréquenté par la plupart des meilleurs auteurs français de Renoir à Melville en passant par les cinéastes de la Nouvelle Vague. Pourtant, on s’en doute, Police de Maurice Pialat n’est pas un polar comme les autres, même s’il en respecte certaines conventions. La première partie est centrée autour de scènes d’interrogatoires, qui montrent la routine, la violence banale du métier de flic et des rapports de force entre suspects et policiers, faits de brutalités et de mensonges. Dans le rôle de Mangin, Depardieu est magnifique. C’est l’une de ses interprétations les plus subtiles. D’abord grossier, sûr de lui, il laisse peu à peu apparaître une complexité insoupçonnable, quand le film s’intéresse à sa vie en dehors du commissariat, et dévoile une fragilité et une solitude bouleversantes son regard dans le dernier plan du film, lorsqu’il a été trahi par Noria, la jeune femme qu’il a eu la faiblesse d’aimer. Sous le soleil de Satan 1987 est le premier film à costumes si l’on excepte le magnifique feuilleton pour la télévision La Maison des bois en 1971, qui est peut-être le meilleur Pialat parce que c’est le plus long et la première adaptation littéraire dans l’œuvre de Maurice Pialat. En décidant de porter à l’écran le roman de Georges Bernanos, Pialat espère peut-être, après les succès publics et critiques de À nos amours et Police accéder à une forme de reconnaissance professionnelle définitive. Au-delà de l’orgueil de l’artiste à dépasser la routine de ses sources d’inspiration l’autobiographie, le réalisme quotidien, le couple, et à se confronter pour la première fois à des domaines étrangers et à hauts risques la reconstitution historique, le sujet religieux, Bernanos, Pialat ne dévie pas de sa quête de la vérité et cherche quelque chose de plus profond que le dépaysement ou l’anoblissement. Ne s’agit-il pas, pour un cinéaste qui a souvent filmé la destruction, la catastrophe et le malheur, sous un angle trivial, de parvenir grâce à une œuvre littéraire majeure à l’origine de ses préoccupations ? Malgré son athéisme, Pialat rejoint Bernanos dans sa vision très noire d’une humanité rongée par la faute et le Mal. Il a déjà enregistré, dans Police, l’histoire d’une chute et un cheminement vers la Grâce. Cinéaste du réel, Pialat prend ici le risque de se mesurer à la transcendance, au sacré, au fantastique, mais aussi à deux cinéastes admirés ils ne sont pas légion Dreyer et Bresson. Sous le soleil de Satan n’emprunte pourtant pas le chemin étroit tracé par Bresson. Pialat élague énormément au montage, songe à ne pas inclure la rencontre de Donissan avec le Diable. Elle est finalement dans le film, sublime, dissonante. Tenté par l’épure, Pialat ne renonce pas pour autant à son comédien d’élection Gérard Depardieu, qui parvient à être crédible, malgré sa personnalité envahissante et ses kilos en trop, en curé de campagne maladif. Comme à son habitude, il filme une star et une actrice de son invention, l’incandescente Sandrine Bonnaire, entourées de comédiens non professionnels ou occasionnels le monteur Yann Dedet, avec des résultats admirables. Il n’y a pas dans Sous le soleil de Satan les petits faits vrais, les paroles vaches ou les digressions narratives qui plaisent tant aux amateurs de naturalisme cinématographique. Le film est constitué de blocs denses, les dialogues comptent parmi les plus beaux – et littéraires – du cinéma français contemporain. Pialat évacue l’anecdotique et cisèle un soleil noir dont le pessimisme radical – celui de Bernanos, le sien – éclaire et écrase les films précédents. Le cinéaste, dans le rôle de Menou-Segret, mentor de Donissan, exprime au travers de son personnage des sentiments intimes, sur la peur de la vieillesse, la méfiance vis-à-vis de la sagesse un vice de vieillard », l’attente terrible de la mort enfin. Sous le soleil de Satan obtient la Palme d’or au Festival de Cannes en 1987. Neuvième et avant-dernier long métrage de Maurice Pialat, Van Gogh 1991 ressemble au film d’une vie. Le cinéaste de L’Enfance nue réussit avec ce portrait du peintre à ressusciter un monde éteint. Ce film à costume échappe totalement à l’impression de reconstitution ou d’académisme. Van Gogh parle des relations entre les hommes et les femmes, de la famille, de l’art et de la France, de l’appétit sexuel. Autant de sillons que Pialat, peintre devenu cinéaste, artiste incommode du cinéma français, a implacablement creusés de film en film. Rejoignant Ford Le Massacre de Fort Apache cité dans la scène de bal et Renoir dans son souci du vrai et son lyrisme discret, Pialat ne nous a jamais paru aussi présent et intime que dans cette biographie filmée qui fait oublier toutes les autres. Van Gogh s’attache à montrer les derniers jours d’un artiste célèbre, mais c’est tout autant le portrait d’un homme en fin de parcours et une radioscopie de la société française et de ses classes, du souvenir encore douloureux des tueries de la Commune, évoquées avec beaucoup d’émotion à deux reprises dans le film. Comme il lui est reproché dans le film, Van Gogh n’est pas sympathique ». Il vit une relation ombrageuse avec son frère Théo, sans doute jaloux de son génie, à qui il reproche de laisser dormir ses toiles. Il fustige la critique, les commerçants d’art et ses contemporains. En revanche, il apprécie la compagnie des paysans et des petites gens, mais aussi des filles de joie dans les bordels, à la ville ou la campagne. Marguerite Gachet, la fille de son mécène le docteur Gachet, amoureuse de Van Gogh, dira au début du film qu’il est difficile de faire simple. On est tenté d’appliquer cette maxime au cinéma de Pialat. Conçu dans la souffrance et la colère, fruit d’un tournage émaillé de nombreux incidents et conflits, Van Gogh est un chef-d’œuvre où se succèdent les moments de désespoir et de douceur, les plages de bonheur le déjeuner dominical chez les Gachet, de sensualité et d’abandon la nuit au bordel avec les moments de doute et de violence. Pialat atteint au pictural sans jamais sombrer dans le pittoresque, au naturel en évitant les écueils du naturalisme. Jacques Dutronc est très bon mais on ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’aurait pu faire et donner Gérard Depardieu, l’acteur fétiche de Pialat, dans le rôle de Van Gogh. La beauté de la photographie et du cadre, l’inventivité du montage qui donne au film un rythme profondément inhabituel, l’attention de Pialat à l’existence du moindre figurant, sans parler de l’interprétation magnifique des acteurs et actrices principaux, font de Van Gogh un des titres majeurs du cinéma contemporain, une œuvre qui se sent un peu seule, hélas, dans notre époque. Comme Pialat. En 1995, Pialat retrouve Depardieu pour la quatrième et dernière fois, pour Le Garçu. Il lui demande d’être son double cinématographique, ce qui est nouveau dans leur relation. Un homme infidèle quitte sa jeune femme, mais ne parvient pas à se détacher d’elle, car il aime passionnément son fils de cinq ans et cherche à le revoir par tous les moyens. Le Garçu marque le retour de Pialat à la veine la plus autobiographique de son œuvre, dans la lignée de Nous ne vieillirons pas ensemble. Les personnages de Pialat vivent désormais dans l’aisance, l’argent est dépensé avec ostentation, mais les relations humaines sont toujours aussi conflictuelles et douloureuses. À la quête du plaisir, à la difficulté de vivre ensemble s’ajoute l’hystérie paternelle. Le film se clôt sur la mort du garçu », le père du personnage interprété par Gérard Depardieu, qui fait écho à l’agonie de la mère dans La Gueule ouverte. Le film, presque dépourvu de progression dramatique, est constitué d’une succession de morceaux de vie captés avec beaucoup de sensibilité. Ce film grave et juste, aux accents déchirants, fut mal accueilli à sa sortie par le public, qui se jugea sans doute de trop devant ces moments intimes. Quelle erreur. Pialat ne cherche pas l’impudeur, mais il atteint à la vérité des êtres et des choses. En filmant son propre fils Antoine, sentant peut-être la fin venir ce sera son dernier film, il meurt le 11 janvier 2003, Pialat se rapproche des origines du cinéma, des frères Lumière, tout simplement.
Il y a un mystère Renoir, une certaine difficulté à concevoir comment le grand peintre impressionniste Pierre-Auguste avait pu engendrer l’immense cinéaste Jean. Malgré une parenté artistique parfois évidente Une Partie de campagne… et une dévotion qui a poussé le fils à publier un ouvrage sur le père, il subsistait comme un obstacle à imaginer ces deux-là ensemble, l’homme du XIXe siècle et celui du chose faite dans Renoir, film dont le titre évoque aussi bien l’un que l’autre et qui prend précisément pour sujet cet héritage mystérieux. Inspiré par le roman familial Le Tableau amoureux 2003 de Jacques Renoir, petit-neveu de Jean, une belle surprise de la part de Gilles Bourdos, cinéaste inégal qui n’a cette fois pas volé une sélection cannoise comme film de clôture de la section Un Certain Regard.L’action se situe en 1915 sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie et veuf depuis peu, Auguste Renoir s’accroche à sa peinture, qu’il pratique dans sa grande propriété des Collettes, à Cagnes-sur-Mer. L’arrivée inespérée d’un nouveau modèle, la rousse Andrée, insuffle une nouvelle énergie au vieil homme perclus de rhumatismes et cloué à sa chaise roulante. Mais lorsque son fils Jean revient du front, démobilisé pour blessure, ce dernier tombe lui aussi sous le charme. Malgré la désapprobation du père, cette jeune femme libre transformera le jeune velléitaire en apprenti cinéaste… Cherchez la femme La voilà donc, la solution» du mystère! Quand on aura compris qu’Andrée Heuschling, la dernière muse du peintre, et Catherine Hessling, la première actrice et compagne du cinéaste La Fille de l’eau, Nana ne sont qu’une seule et même personne, on tiendra au moins une sérieuse piste romanesque. Là-dessus, Bourdos et ses coscénaristes Michel Spinosa et Jérôme Tonnerre n’avaient plus qu’à broder – heureusement sans oublier qu’ils traitaient là de deux artistes visuels de premier d’atmosphères plus que d’action, de transmission plus que de conflits, Renoir s’ouvre sur l’arrivée d’Andrée à vélo aux Collettes, par une merveilleuse journée d’été. Sur la route, d’inquiétants mannequins pendus rappellent toutefois une guerre lointaine; et au portail, un garçon un peu sauvage Thomas Doret, Le Gamin au vélo des frères Dardenne! annonce les zones d’ombre de la maisonnée, pleine de servantes aux petits soins du maître, lequel passe ses journées à peindre dans une cabane sur la colline. Découverte par Matisse et encore agréée par la défunte Madame Renoir, Andrée est à la fois un cadeau du ciel et une forte personnalité qui va remuer des habitudes trop immuables. Un trio de comédiens Dès l’apparition de Michel Bouquet, parfait dans le rôle du peintre septuagénaire, patron» aussi irascible que fragile, on sent que le cinéaste tient son film. En face, même physiquement moins rond que son modèle, le jeune Vincent Rottiers Je suis heureux que ma mère soit vivante, Avant l’aube n’est pas en reste en jeune homme encore naïf et indécis, tiraillé entre devoir, admiration et amour. Quant à Christa Theret LOL, L’Homme qui rit, elle n’est pas qu’un joli corps qui, dénudé, capte à merveille la lumière du chef opérateur chinois Mark Ping Bing Lee Les Fleurs de Shanghai, In the Mood for Love. Elle paraît vraiment s’être identifiée à cette fille indépendante qui n’avait pas froid aux yeux et refusa de se laisser emprisonner par l’art, aussi admirable peu que le nom de Renoir vous évoque quelque chose, le moindre détail de ce film devient captivant. Comment représenter le travail d’un peintre et l’éclosion d’un cinéaste? Comment inscrire les protagonistes dans la nature et dans leur époque? Comment suggérer des rapports qui changent entre les hommes et les femmes? A tout ceci, Gilles Bourdos Disparus, Inquiétudes, Et après a trouvé des solutions valables – dans les limites d’un classicisme en l’occurrence parfaitement adapté. Alors oui, ce film sensuel qui érige la chair et l’art, mais surtout l’amour, en remparts contre la mort, est profondément renoirien». Aussi riche d’enjeux humains que de plaisirs, bien plus qu’un beau libre d’images. VVV Renoir, de Gilles Bourdos France 2012, avec Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers, Thomas Doret, Anne-Lise Heimburger, Solène Rigot, Carlo Brandt, Romane Bohringer. 1h51.
le père était peintre et le fils cinéaste